mercredi 9 mai 2012

Un peu hors contexte mais...

Pour revenir sur un point important que nous avons soulevé en classe, c’est la question des personnes âgées.  Je crois qu’il est important de considérer le paradigme actuel du «fardeau».  Oui, c’est épeurant de penser que la population de 60 ans et plus sera plus nombreuse que le reste de la population canadienne.  Oui, c’est une génération totalement différente de celle qu’on connait aujourd’ hui.  MAIS… si on veut créer un développement durable, qui respecte la terre, prend la peine de recycler et fait attention à leurs choses, ce sont de bons gens à qui demander conseil.  Les «vieux trucs de grand-mères» ne pourraient-ils pas nous aider?  Apprendre à coudre, apprendre à réutiliser, faire un jardin, apprendre à faire à manger – «the old fashion way» – et non déjà tout préconçu, pré arrangé et prêt à utiliser.  C’est comme si on a oublié les manières de bien faire, de vivre et de s’organiser.  C’est facile d'aller à l’épicerie et d'acheter un mets déjà tout préparé ou d'aller s’acheter un sandwich au Subway (oui économique sur le temps – mais on encourage les corporations, bon).

Je ne pense pas qu’il faut retourner complètement aux styles de vie passés, ce n’est pas la solution.  Mais je crois que réintégrer ce que nous avons laissé de côté au cours des années dans nos styles de vie pourrait nous aider à réapproprier nos liens avec la terre et la dignité humaine.  Par contre, encore une critique importante et une question à se poser serait: Est-ce qu’on est prêt à revenir sur nos pas ou prendre un recul face à notre situation? Pour moi, et probablement d’autres, oui, mais pour d’autres j’ai de la misère à le voir.

J’travaille présentement au Foyer des Pionniers dans les activités (pour le troisième été).  J’ai beaucoup appris des résidents (justement cette semaine j’ai appris comment faire une BONNE soupe maison), et oui mon emploi me fait sourire tous les jours que j’y suis.  Par contre, c’est une population exclue, qu’on croit n’a aucun apport.  Avons-nous oublié que ces derniers et ces dernières ont toute une expérience de vie incoyable (ma p’tite vie de 21 ans se compare-t-elle avec les connaissances qu’un individu a acquises pendant 85 ans ?  Ce n'est certainement pas les même connaissances ).  On a la preuve du contraire dans notre classe.  Marguerite et Cécile sont présentes avec nous et emportent un bagage de connaissances extrêmement important à notre classe.

Encore, où est le progrès?

Mais, pour revenir à la question du fardeau, pensez-vous que ce qui coûte cher (le fardeau) à notre système de santé ne pourrait pas être associé aux salaires augmentant des administrateurs d’hôpital, des docteurs spécialistes qui se font un salaire inimaginable pour nous prescrire des pilules (mon but n’est pas de dévaloriser le travail que ces derniers font, mais simplement de vous faire réfléchir) ?

Voici, j’ai peut-être été un peu hors sujet du progrès ou du thème de la classe d'hier (et j’aurais pu parler d’éthique, d’éducation ou autres, mais je vais pouvoir lire de bonnes idées en lisant ce que les autres étudiantes ont écrit, vivre le blog!) et dans un sens un peu plus cynique,  je crois vraiment qu'apprendre de nouveau les vieux trucs du temps, mais adaptés à nos styles de vie, pourrait possiblement aider (avec le besoin d’une réforme en éducation, de leadership politique, etc.).  Bon, là j’ai vraiment besoin de sommeil! 

3 commentaires:

  1. Salut Corine,

    Moi aussi avec la journée d'hier, mon opinion à l'égard des aînée à changé. En effet, j'éprouvre un plus grand sentiment de respect envers eux, et je crois qu'ils ont beaucoup à nous apprendre. De plus, il n'est pas nécessaire de réinventer la roue pour adopter une style de vie plus vert. Prenons le temps de s'assoire avec eux avec une tasse de café équitable apprenons quelques uns de leurs trucs...

    Marie-Pier G.

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  2. Tu soulèves d'excellents points. On nomme la crainte des "vieux" l'agisme, espèce de racisme contre les personnes âgées. Il faut va falloir être vigilants avec le vieillissement de la population.

    Simon

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  3. Je dirais que ce n'est pas du tout hors sujet, au contraire! Tu as de la chance de travailler avec les personnes âgées et de réaliser à quel point ils ont beaucoup de choses à nous apprendre. Ce n'est pas tout le monde qui prend conscience de cela. Inconsciemment, ils manquent un gros bout du casse-tête! Je dois avouer que, même moi, j'ai parfois de la difficulté à communiquer avec eux. Certains semblent s'être éloignés de l'essentiel - ce qui nous a amener jusqu'ici, c'est la transmission des connaissances, non?!

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